Une nuit et un train rapide (35 minutes) plus tard, nous voilà à Suzhou (prononcer: sou-djow), avec F et V. Connue pour ses canaux, ses jardins, son centre préservé, nous étions enchantés de quitter Shanghai pour découvrir sa campagne.

En guise de campagne, c'est une véritable ville que nous avons trouvée. Néanmoins, la beauté des jardins et du vieux centre est bien réelle.

Nous n'avions pas envie de courir, nous avons donc pris notre temps pour visiter deux des multiples jardins qui jalonnent la ville.

Tout d'abord, parlons du jardin de la Politique des simples, aussi appelé jardin de l'Humble Administrateur, rejoint en taxi (très bon marché) depuis la gare. C'est le plus grand et le plus connu de la ville, il faut bien deux heures pour le parcourir. Nous avons essuyé quelques averses, mais elles ont ajouté une bonne dose de charme aux divers étangs habités de lotus. Il faut prendre le temps de se promener, d'observer les perspectives, les différences entre les différentes parties, la danse des feuilles de lotus sous la pluie, tout en essayant de se tenir le plus éloigné possible des groupes avec mégaphone.

Jardin de la Politique des simples sous la pluie

Car, oui, là encore, il ne faut pas s'attendre à être seul et tranquille, il y a beaucoup de monde pour ce jardin parmi les plus connus de Chine. Il faut dire aussi qu'on y était le week-end...

Il y a du monde au Jardin de la Politique des simples

De là, une balade en bateau (sympa mais dispensable) nous amena à la rue piétonne et historique. Vraiment très agréable, nous sommes restés quelque temps à flâner en descendant la rue.

Puis nous avons cherché à manger. Alors voilà, il faut savoir que les distances sont assez grandes, et, bon, sur le plan, ça semblait pas si loin, mais en fait si. Et puis nous sommes arrivés sur la seconde face de la ville, celle de la modernité: une grande rue commerçante piétonne croisant une autre grande rue très passante. Suzhou est en effet une grande ville, selon nos critères français.

Nous avons ensuite voulu rejoindre le jardin que nous avions choisi. Après une tentative avortée de prendre un métro absent de toutes nos cartes, nous avons réussi à prendre un taxi avec une certaine difficulté, qui nous a déposés jardin Liu, aussi appelé jardin "Attardez-vous" ou jardin où l'on flâne. Ça nous allait bien.

Ce jardin est en fait divisé en petits jardins, représentant chacun quelque chose de différent. Moins de monde que dans le jardin précédent car il est un peu excentré, mais tout de même encore quelques groupes.

Après cela, nous sommes retournés parcourir la rue Pingjiang jusqu'à notre retour dans la soirée.

Je regrette uniquement de ne pas avoir disposé de plus de temps pour visiter les autres jardins: 8 sont classés à l'Unesco, certains semblent plus à l'écart des circuits touristiques. Bref, ça vaudra le coup de revenir.